Choux

Choux

Mise à jour du 08/08/2024

Finistere, Côtes d’Armor et Ille & Vilaine

  • Mouche du chou : Le second vol, peu marqué, s’achève. Début de la 3eme génération de la mouche du chou

    La 3eme génération de mouche peut affecter les plantations de choux en cours dans la mesure ou les plants n’ont pas été protégés. Les crucifères semées (radis ou navets) sont aussi particulièrement sensibles et doivent être placés sous voile insectproof.

    Si le plant est autoproduit, les plaques d’élevage doivent être protégées en attendant leur mise en place définitive. Assurer une reprise rapide des choux et des brocolis pour réduire la durée de la période à risque. La protection réalisée sur les jeunes plants a, en général, une durée d’efficacité de 6 semaines. Les radis et navets doivent rester sous voile insectproof toute leur durée de culture.

  • Pucerons cendrés : La pression des pucerons cendrés est en hausse sur tous les secteurs de production.

    Le puceron cendré provoque des décolorations de feuillage et des déformations liées à la toxicité de sa salive. Les dégâts occasionnés sont rarement impactant, et les colonies sont vite régulées par les auxiliaires (syrphes et larves de coccinelles).

    Excepté de grosses attaques sur plant jeune (par exemple plus de 10% des plants touchés par des grosses colonies), aucune action n’est préconisée. La population d’insectes auxiliaires, et notamment de coccinelles est actuellement très élevée. On comptabilise également des syrphes à l’état larvaire, de fortes pontes de chrysopes et une action significative des micro hyménoptères.

  • Pierides : La piéride du chou est fréquemment observée dans le nord Bretagne avec une présence confirmée de chenilles dans les pommes de chou vert et de brocolis.

    Les attaques de chenilles provoquent des défoliations par foyers, se traduisant par des pertes de vigueur particulièrement préjudiciables sur les choux précoces. De surcroit, sur ces choux d’été ou d’automne, les chenilles montent rapidement dans les têtes et produisent des déjections et des altérations de pommes. Sur les cultures plus tardives (choux d’hiver ou de printemps), les conséquences sont moins marquées et très souvent aucune intervention n’est nécessaire.

    Les populations de piérides sont naturellement contrôlées pas des maladies virales (Baculovirus granulosés), mais aussi par le parasitisme de micro guêpes (Apanteles glomeratus) et dans une moindre mesure par l’activité des oiseaux (notamment des mésanges). Les Bacillus thuringiensis ont une bonne efficacité sur chenilles jeunes. Des phénomènes de résistance ont cependant été signalés.

  • Cecidomyie : Forte hausse des émergences des adultes sur le réseau Finistérien (10 sites) avec en moyenne 41.9 mouches par piège sur les parcelles connues pour avoir un fort facteur de risque. Mais un niveau sensiblement identique est atteint sur de nouveaux sites de piégeages (8 sites échantillonnés), ce qui montre l’extension rapide des zones infestés.

    Sur les secteurs touchés, les cultures d’été (notamment le brocoli et le chou-fleur d’été) voient leur rendement commercial se réduire jusqu’à être abandonnées en l’absence de méthodes de lutte appropriées.

    Les moyens de lutte répertoriés contre la cécidomyie sont très limités en raison du caractère aléatoire de son cycle. Dans les secteurs connus pour héberger l’insecte, éviter de cultiver des crucifères sensibles comme les brocolis d’été. La sensibilité des cultures à la cécidomyie est très variable selon les variétés cultivées. La production en secteurs à risque doit en tenir compte.

  • Altises : Présence significative dans le Finistère, présence signalée en Ille & Vilaine.

    Les cultures de chou-fleur sont en cours de mise en place. Le plant, sorti de pépinière, est très sensible aux attaques d’altises. Le stade sensible dure de la plantation au stade 6 feuilles.

    La rotation des cultures et le bâchage permettent de limiter les attaques. Mais l’insecte est très mobile et peut ré-infester les parcelles depuis les bordures.